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dimanche 25 mars 2012

Eurovision 2012 : le Nord au top

Les pays nordiques offrent très souvent de grands moments d’Eurovision. Il est un fait que le Danemark, la Suède et la Norvège ont toujours voué un véritable culte à l’événement. Leurs présélections nationales sont considérées comme des événements nationaux majeurs. Cet engouement commun s’incarne dans le nom fédérateur des trois finales nationales : « Dansk Melodi Grand Prix » pour le Danemark, « Norsk Melodi Grand Prix » pour la Norvège et « Melodi Festivalen » pour la Suède. Et une fois encore, le résultat est à la hauteur…

Danemark

Soluna Samay, tel est son nom. « Should’ve known better », tel est le titre de sa chanson. Grande, telle est sa propension à décrocher une place de choix, certainement dans le top 5 si pas le tiercé voire « number one ». De la très bonne variété internationale parfaitement maîtrisée en live. Attention, big challengeuse.


 Suède

La suédoise « Loreen » envoûtera la scène de son «  Euphoria » electro dance, théâtralisé façon spectacle de danse contemporaine. Moderne, esthétique et réussi, le jury pro sera conquis.


Norvège

D’origine iranienne, son nom de scène est « Toji ». « Stay » est le titre qu’il défendra. Des sonorités électro-house, un arrière-fond arabisant, une choré qui déchire, un beau gosse charismatique. Grave kiffant, big challenger.

 

Eurovision 2012 – les extraterrestres du Montenegro et d’Irlande

Le Monténégro : voilà quoi...



Il s’appelle « Rambo Amadeus », ça commence fort. Pour représenter le Monténégro à l’Eurovision 2012, le chanteur de 48 ans (si si, il chante) interprète « Euro Neuro », un titre écrit et composé par l’artiste himself.  Que penser… Que dire… Eh bien nous dirons que le clip officiel suffit à lui-même ma bonne dame…


L'Irlande: euh, c'est ça quoi...

En 2009, les jumeaux « Jedward » s’étaient fait remarquer au « X-Factor » irlandais qu’ils réussirent à dominer jusqu’à la septième semaine, sans remporter l’édition.

Après une première prestation internationale remarquée sur le titre « Lipstick » lors de la précédente édition du Concours Eurovision où ils décrochèrent la 8ème place, les frères délurés remettent le couvert cette année avec la chanson « Waterline ». Et c’est reparti pour les sautillements acrobatiques, les épaulettes démesurées et les épis de blé sur la tête. Jedward, c’est l’adolescence anarchique, les égosillements pas forcément contrôlés et la primauté de la forme sur le contenu. Musicalement, on s’interroge. Vocalement, on pense que ce ne serait jamais passé lors des sessions à « fauteuil retourné » derrière le jury de The Voice. Visuellement, on se dit que finalement, ce n’est pas inintéressant. Pronostic : peut-être une sélection lors de la demi-finale  - histoire de revoir l’affaire en finale pour être bien sûr d'avoir tout bien capté - et une dernière, voire avant-dernière, à la limite une antépénultième place. Mais bon, au moins ils sont drôles...


Eurovision 2012 – San Marin a revu sa copie



La chanteuse Valentine Monetta représentera San Marin cette année à l’Eurovision 2012, au prix d’une participation difficile à valider. L’Union Européenne de Radiodiffusion, organisatrice du Concours, avait en effet disqualifié sa chanson car elle ne respectait pas le règlement du concours, qui interdit clairement toute forme de citation commerciale. Le refrain originel était jalonné de « Facebook ouh ouuuh owoooh» qui faisaient donc l’éloge du célèbre network de Mark Zuckerberg. La p’tite dut revoir sa copie d’urgence et la chanson et son clip furent retravaillés en dernière minute, épurant le texte et les images de toute référence au leader mondial des réseaux sociaux. Les références à Facebook ont donc été remplacées par de nouveaux « Ouh ouuuh owoooh » et quelques « Beep beeep ». On applaudit l’auteur pour ce grand travail d’adaptation.


Eurovision 2012 – Mamies et papy pour les russes et les anglais


Six Mamies pour la russie


Depuis quelques semaines, la Russie fait le buzz avec son choix d’un groupe de six babouchkas de plus de 70 ans pour défendre les couleurs du pays au 57ème Concours Eurovision de la Chanson. Originaires de Bouranovo, un petit village de 650 personnes de la Volga, elles interprètent « Party for everybody », une chanson à connotation folklorique arrangée à la sauce festive. Le résultat : surprenant mais émouvant. Le pronostic : sûrement le passage du cap de la demi-finale pour le plaisir de les revoir en finale. Mais le26 mai, les  le jury pro sera censé veiller à un certaine objectivité artistique.


Le vétéran Englebert pour le Royaume-Uni 


Les Anglais aussi ont choisi la force de l’âge, avec le crooner de 75 ans Englebert Humperdinck. Le chanteur démarra sa carrière en trombe à l’âge de 17 ans, quand il fut lancé en même temps que Tom Jones par le producteur de ce dernier. Son premier succès international, « Release me », date de 1967 et se place immédiatement en tête des charts mondiaux, devant les Beatles. Figure incontournable des scènes de Las Vegas, il devient carrément pote avec Elvis. Tellement pote que c’est grâce à lui que le King arborera ses célèbres rouflaquettes. Certains de ses titres furent repris par des chanteurs français, dont « The Last Waltz » réinterprétée par Mireille Matthieu (« La dernière valse ») et « A man without love » repris par Ivan Cévic et Joe Dassin (« Comment te dire »). Et paf, le voilà de retour en grandes pompes sur la scène de l’Eurovision 2012, avec un titre acoustique qui provoque des réactions pour le moins mitigées sur les sites Internet britanniques. Et nous on rit.

  

Eurovision 2012 - Iris pour la Belgique : salut en de kost...


Au terme d’une courte capsule télé invitant les téléspectateurs flamands à choisir entre deux chansons, c’est le titre « Would you » (comprenez : « Zou je ») qui a été retenu pour permettre à la jeune Iris - de son vrai nom Laura van den Bruel - de défendre les couleurs belges à l’édition 2012 du concours. La langue : l’Anglais. L’interprète : une post-ado qui chante juste (c’est toujours ça). Le style : une balade transparente déjà entendue des millions de fois. La robe : un problème à vite résoudre. Le pronostic : peut-être quelques points de l’Espagne, comme d’hab, et un retour au pays à l’issue de la première demi-finale du 22 mai. Ça, c’est fait…



samedi 4 février 2012

La charte de l'esprit eurovisionnesque




- Parce que l'Eurovision est une institution qui perdure depuis plus d'un demi siècle malgré les critiques de ceux qui prennent toujours tout au sérieux, 
- parce que l'Eurovision a toujours été et sera toujours ringarde, donc décalée, donc branchée, 
- parce que l'Eurovision est le seul événement à l'échelle européenne qui créé un lien simultané entre téléspectateurs de 43 pays unis devant une compétition axée sur la fête,
- parce que l'Eurovision a toujours été et restera toujours l'événement télévisé le plus qualitativement kitsh d'Europe voire du monde,
- parce que l'Eurovision a réussi à créer un label télévisé unique rassemblant toutes les cultures sous une ombrelle commune de fête et de paillettes,
- parce que l'Eurovision rivalise d'effets de lumière et de ventilateurs dignes des plus grandes productions hollywoodiennes,
- parce que les robes aux voiles démesurés virevoltant sous des tornades d'air pulsé projetant des tempêtes de paillettes et dénudant des pieds au nombril les porteuses des dites robes, ça n'existe qu'à l'Eurovision, 
- parce que l'Eurovision représente toutes les identités, même sexuelles (vive Dana!),
- parce qu'à l'Eurovision, il y a déjà eu des choeurs déguisés en pingouins, des hard-rockers déguisés en monstres, des hommes déguisés en hôtesses de l'air et une dinde en peluche,
- parce que l'Eurovision s'ouvre sur le monde et véhicule des valeurs positives d'amitié et de respect des différences,
- parce que l'Eurovision est chaque année le prétexte d'organiser une bonne teuf entre jeunes qui se fendent la gueule dans un esprit communautaire,
- parce que le public en redemande (même s'il n'ose l'avouer) vu la longévité et le développement de l'événement, passé de 7 à 43 pays en 55 ans,
- parce que ce même public veut que l'Eurovision traverse les siècles à venir et continue d'être la pause annuelle pour respirer, le temps d'un soir, le bonheur d'une fête fédératrice en oubliant tous les conflits...


... pour toutes ces raisons et bien d'autres encore, l'Eurovision a toujours été, est et sera toujours vitale pour toutes celles et ceux qui souhaitent, au moins une fois par an, toucher à l'essentiel. Telle est la charte de ce blog.

mercredi 1 février 2012

Eurovision 2012 : la fête sur scène, les questions en coulisses.

L’Eurovision, c'est le grand rassemblement télévisé annuel qui, sous une pluie des paillettes, unit les peuples dans une explosion de lumières et de fête. En plus d'un demi Siècle, l'événement est devenu le grand rendez-vous annuel du délire et de la diversité, avec le soutien affirmé d'une communauté gay qui a progressivement porté cet "esprit eurovisionnesque" unique en son genre. 


Aujourd'hui, l'Eurovision est même presque branchée. Le "presque" sonne ici comme une aubaine car si l'Eurovision devenait un événement 100% tendance, ce serait peut-être le signe de son déclin après l'apogée. L'Eurovision doit absolument préserver  cette touche unique de réminiscences passéistes, de chorégraphies délirantes et de rengaines faciles. C'est la garantie de sa pérennité. Aujourd'hui l'Eurovision est un spectacle décalé, à la fois ringard et branché. C'est ce qui en fait l'authenticité. Derrière les fastes du show, il y a une âme séculaire, respectée et préservée au fil des décennies.


Vainqueur de la dernière édition, l’Azerbaïdjan est en plein préparatifs pour l'organisation de l'édition 2012. A priori, vu l’économie en excellente santé de cette "République familiale" (le fils succéda au père à la Présidence...), il est fort à parier que les organisateurs sortent l'artillerie lourde. On peut sans doute s'attendre à une débauche de moyens qui contribueront à conférer à ce pays une image éphémère de bons sentiments, à l'avant-scène d'un décor moins glorieux. 
Les observateurs internationaux soulignent l'oppression des minorités et expriment leurs doutes quant au respect des principes démocratiques par le gouvernement azéri (*). L'Azerbaïdjan n'est bien sûr pas le seul pays à présenter des zones douteuses, dans le Caucase et ailleurs: on n'a pas oublié le refrain de la chanson biélorusse de l'édition 2011 et sa chanteuse qui clamait « I love Belarus » avec une sincérité toute relative: le titre avait été choisi personnellement par le Président ...  


C'est certes un gros cliché mais c'est un fait plus que jamais d'actualité: l'Eurovision délivre un message d'amour et de diversité. Cette année, elle sera colombe de la paix qui survolera en trois soirs la réalité politique d'un pays organisateur qui a encore beaucoup de chemin à faire en matière de respect des libertés. On ne peut qu'espérer un accueil digne et ouvert aux milliers de fans de tous horizons qui, comme chaque année, se réuniront chez leurs amis citoyens d'une autre partie du monde pour les trois grandes soirées fédératrices de l'année. Les deux demi-finales et la grande finale sont programmées les mardi 22, jeudi 24 et samedi 26 mai.


On applaudit d'emblée l'électro-explosive Anggun qui représentera la France avec son talent d'hyper pro et toute la classe de ses charmes eurasiens. No stress, elle réussira à elle seule à faire de cette édition 2012 un gigantesque dance-floor international, n'en déplaise à Marine...


Anggun - "Echo" ("You and I")


(*) fin novembre 2011, l'Express a relayé une dépêche AFP à propos d'Amnesty International qui "fustige" le régime autoritaire du Président azéri:


http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/azerbaidjan-amnesty-fustige-le-regime-autoritaire-du-president-aliev_1051695.html